La taille de la vigne est une opération qui consiste à assurer le renouvellement du matériel végétal en supprimant un partie des sarments sortis l’année dernière et ainsi obtenir une production équilibrée.
A quel moment tailler la vigne ?
L’époque de la taille est peut être le paramètre le plus important à prendre en considération si l’on veut que l’opération soit un succès. Nous parlons ici de taille d’hiver, c’est à dire lorsque la vigne (plante à feuilles caduques) est en repos végétatif (ou dormance). Théoriquement, il est possible de tailler sa vigne dès que les feuilles sont tombées mais ce n’est pas l’idéal car une taille précoce engendre un débourrement (sortie des bourgeons) précoce, bourgeons qui risquent de subir les dégâts dus au gel. En revanche, une taille trop tardive laissera échapper trop de sève par les plaies de taille et affaiblira immanquablement la souche.
L’idéal est de tailler sa vigne au mois de mars afin d’éviter tous les désagréments cités plus haut.
Sachez tout de même que le climat peut être capricieux et que bien qu’ayant pris ces précautions, vous n’êtes pas à l’abri d’un accident climatique (grêle ou gel tardif) compromettant le débourrement.
Pratiquement :
La vigne est une liane qui, laissée à elle même, ne vivra que quelques années, ne fera que peu de fruits et de piètre qualité. IL est important de noter que la vigne est une plante acrotone, c’est à dire qu’elle aura tendance à alimenter en sève prioritairement les parties situées à la cime.
On distingue sur une vigne établie en dormance deux partie : le bois de l’année et le vieux bois . Le vieux bois c’est la charpente d’où partent les racines et d’où poussent les sarments, c’est le lien entre la terre et le ciel. En général, on ne touche pas au vieux bois sauf si une trop grande partie de celui ci est sèche.
Le bois de l’année, c’est ce que l’on appelle couramment les sarments. Ce sont des baguettes qui ont poussé durant l’année qui vient de s’écouler et qui comportent de 10 à 20 bourgeons.
Lorsque l’on taille, on « court-circuite » le phénomène d’acrotonie afin de favoriser le débourrement des bourgeons de la base, plus fructifères. Ainsi, en fonction des cépages et du mode de conduite lors de la coupe du sarment, on laissera de 2 à 4 bourgeons. Les bouts de sarments comportant ces 2 à 4 bourgeons sont appelés des coursons. Pour une vigne de jardin destinée uniquement à la production de raisin, il est conseillé de garder 6 coursons, les plus droits possible . Il faut aussi supprimer les gourmands, c’est à dire les sarments qui poussent en dehors des coursons conservés l’année précédente.
Pour une vigne en pergola, vous pouvez laisser plus de coursons mais ne pas dépasser les 2 ou 3 bourgeons pas courson.
Les outils : un bon sécateur bien affûté bien huilé et suffisamment gros car les sarments peuvent parfois faire 2 à 3 cm de diamètre et être très durs, des lunettes de protection et des gants.
Conclusion : nous vous donnons ici quelques principes de base quant à la taille de la vigne pour pouvoir les appliquer au jardin. Si vous souhaitez en savoir plus, passez nous voir au domaine avec une photo de votre vigne, on vous expliqueras!
